affiche Rochette au Sénat
Raymond Rochette est né au Creusot le 25 mai 1906 dans la maison familiale de « La Marolle » construite par son grand-père. Fils d’un employé aux laminoirs des usines du Creusot, il est dès son enfance, fasciné par l’univers de la métallurgie lourde. L’atelier des laminoirs, un instant entrevu, lui avait donné l’impres- sion d’une fête. Depuis ce jour, il s’est montré fasciné par cet univers.
Reçu 1er au concours d’entrée à l’Ecole Normale de Mâcon, puis adepte de la pédagogie Freinet, il mènera en parallèle sa passion de peindre et son métier d’instituteur en classe double (classe enfantine et cours préparatoire).
En 1936, sa première demande de peindre l’intérieur des ateliers lui est refusée; c’est seulement fin 1949 que Charles Schneider lui accordera cette autorisation. Dès lors, il peindra inlassablement l’homme, minuscule à côté des machines qu’il domine, et représentera la beauté presque magique des productions industrielles....
« J’aime les machines comme on peut aimer les fontaines de Provence; les ateliers me font penser aux nefs des cathédrales, et leurs lueurs aux fêtes nocturnes sur le grand canal. Les danseurs de l’opéra n’ont pas de gestes plus beaux que ceux des ouvriers; Claude Le Lorrain peignant ses palais n’avait pas de plus pure joie que celle que j’éprouve en dessinant les ateliers. Le foisonnement des titanesques assemblages métalli- ques me donne la joie du Piranèse, mais c’est la joie de Le Nain que je goûte en glorifiant soudeurs, meuleurs, lamineurs, qui deviennent dans mes tableaux les magiciens d’une flamboyante forêt, celle de la métallurgie lourde. »
Il s’éteint le 26 décembre 1993 dans la maison qui l’a vu naître.

Son Oeuvre en quelques repères

  • Jusqu’en 1949, il est avant tout un peintre de la vie rurale et sa première toile exposée à Paris, «mois- sons», figure en 1929 au salon des artistes français.
  • Il expose chaque année en Bourgogne et participe régulièrement à Paris aux salons d’Automne, des Tuileries, aux Indépendants.
  • Expositions particulières à Paris aux galeries des Saussaies et RG.
  • Ses œuvres ont été acquises par l’Etat, la ville de Paris et par différents musées en France et à l’étranger.
  • Elles sont actuellement conservées dans le donjon de Saint-Sernin-du-Bois et à l’écomusée Le Creusot- Montceau.